jueves, 18 de agosto de 2011

Lacan (1977) ¿Qué es la clínica psicoanalítica? -versión bilingüe-

Qu’est-ce que la clinique psychanalytique ? Ce n’est pas

compliqué. Elle a une base – C’est ce qu’on dit dans une

psychanalyse.

En principe, on se propose de dire n’importe quoi, mais pas de

n’importe où – de ce que j’appellerai pour ce soir le dire-vent

analytique. Ce vent a bien sa valeur – quand on vanne, il y a des

choses qui s’envolent. On peut aussi se vanter, se vanter de la

liberté d’association, ainsi nommée.

Qu’est-ce que ça veut dire, la liberté d’association ? – alors qu’on

spécule au contraire sur ceci, que l’association n’est absolument

pas libre. Certes, elle a un petit jeu, mais on aurait tort de vouloir

l’étendre jusqu’au fait qu’on soit libre. Qu’est-ce que veut dire

l’inconscient, sinon que les associations sont nécessaires? Le dit

ne se socie pas à l’aventure. Ce sur quoi nous comptons, c’est que

le dit se socie – chaque fois qu’il ne se dissocie pas, ce qui après

tout est concevable, mais ce n’est certainement pas d’être dissocié

qu’il est libre. Rien de plus nécessaire que l’état de dissociation

quand on se l’imagine régir ce qu’on appelle le rapport à

l’extérieur.

J’ai dit l’extérieur. On veut que cet extérieur soit un monde. Or la

présupposition du monde n’est pas tout à fait fondée, le monde

est plus émondé qu’on ne pense. Il est cosmographié.

Le mot cosmos a bien son sens, il l’a conservé, il porte sa trace

dans divers modes dont nous parlons du cosmos, on parle de

cosmétiques… Le cosmos, c’est ce qui est beau. C’est ce qui est

fait beau – par quoi ? en principe par ce que nous appelons la raison.



¿Qué es la clínica psicoanalítica? No es complicado. Tiene una base – Es lo que se dice en un psicoanálisis.

En principio, se propone decir no importa qué, pero no en cualquier lugar –desde lo que llamaré para esta noche el di-van analítico. El van tiene su valor –cuando se di-vanea, hay cosas que se vuelan. Se puede también van-agloriarse, vanagloriarse de la así llamada, libertad de asociación.

¿Qué quiere decir eso, la libertad de asociación? –cuando por el contrario se especula sobre esto, que la asociación no es para nada libre. Cierto, tiene un pequeño juego, pero se cometería un error al querer extenderla hasta el hecho de que sea libre. ¿Qué quiere decir el inconsciente, sino que las asociaciones son necesarias? Lo dicho no se socia al azar. Contamos con eso, con que el di se socia – cada vez que no se disocia, lo que después de todo es concebible, pero ciertamente no es por estar disociado que está libre. Nada más necesario que el estado de disociación cuando se lo imagina regir lo que se llama la relación al exterior.

Dije el exterior. Se quiere que este exterior sea un mundo. Ahora bien, la presuposición del mundo no está del todo fundada, el mundo está más mondado de lo que se piensa. Está cosmografiado. La palabra cosmos tiene su sentido, lo conservó, lleva su huella en diversos modos con los cuales hablamos del cosmos, se habla de cosméticos… El cosmos, es aquello que es bello. Es aquello que está hecho bello -¿cómo? en principio por lo que llamamos la razón.



Mais la raison n’a rien à faire dans le « faire beau » qui

est une affaire liée à l’idée de corps glorieux, laquelle s’imagine du

symbolique rabattu sur l’imaginaire. Mais c’est un court-circuit. Il

faut Erwin Rhode pour se rendre compte de cette sorte de

débilité mentale d’où naissent ces mômeries. C’est avec ça qu’on

fait les momies. Preuve que cette incroyable croyance que le corps

dure toujours sous forme d’âme, est enracinée depuis très

longtemps.

Tout ça est très contemporain de ce que nous appelons le savoir.

C’est de l’inconscient qu’il s’agit. Et ça n’est pas brillant – il faut

faire un effort pour ne pas croire qu’on est immortel. Voyez ce

que j’ai radiophoné là-dessus dans Scilicet, où je me suis rhodé.

Alors, il faut cliniquer. C’est-à-dire, se coucher. La clinique est

toujours liée au lit – on va voir quelqu’un couché. Et on n’a rien

trouvé de mieux que de faire se coucher ceux qui s’offrent à la

psychanalyse, dans l’espoir d’en tirer un bienfait, lequel n’est pas

couru d’avance, il faut le dire. Il est certain que l’homme ne pense

pas de la même façon couché ou debout, ne serait-ce que du fait

que c’est en position couchée qu’il fait bien des choses, l’amour

en particulier, et l’amour l’entraîne à toutes sortes de déclarations.

Dans la position couchée, l’homme a l’illusion de dire quelque

chose qui soit du dire, c’est-à-dire qui importe dans le réel.

La clinique psychanalytique consiste dans le discernement de

choses qui importent et qui seront massives dès qu’on en aura

pris conscience. L’inconscience où on en est quant à ces choses

qui importent, n’a absolument rien à faire avec l’inconscient,

qu’avec le temps j’ai cru devoir désigner de l’une-bévue. Il ne suffit

pas du tout que l’on ait soupçon de son inconscient pour

qu’il recule – ce serait trop facile. Ça ne veut pas dire que
l’inconscient nous guide bien.



Pero la razón no tiene nada que hacer en el “hacer bello” que es un quehacer ligado a la idea de cuerpos gloriosos, aquella que se imagina del simbólico replegado sobre el imaginario. Pero es un corto-circuito. Hace falta Erwin Rhode para darse cuenta de esta especie de debilidad mental de donde nacen esas momerías.

Es con eso que se hacen las momias. Prueba que esta increíble creencia de que el cuerpo dura para siempre bajo la forma del alma, está arraigada desde hace mucho tiempo.

Todo eso es muy contemporáneo de lo que llamamos el saber. Se trata del inconciente. Y eso no es brillante –hay que hacer un esfuerzo para no creer que uno es inmortal. Vean lo que radiofoné sobre ese asunto en Scilicet donde me rhodé.

Entonces, hace falta clinicar. Es decir, acostarse. La clínica siempre está ligada a la cama –se va a ver a alguien acostado. Y no se encontró nada mejor que hacer acostarse a aquellos que se ofrecen al psicoanálisis, con la esperanza de sacar de ello un beneficio, el cual no está dado de antemano, hay que decirlo. Es cierto que el hombre no piensa igual acostado o de pie, esto por el hecho de que en posición acostada hace muchas cosas, el amor en particular, y el amor lo arrastra a todo tipo de declaraciones. En la posición acostada, el hombre tiene la ilusión de decir algo que sea

un decir, es decir que importe en el real.

La clínica psicoanalítica consiste en el discernimiento de cosas que importan y que serán masivas a partir del momento que se haya tomado conciencia de ellas. La inconsciencia en que se está en cuanto a esas cosas que importan, no tiene nada que ver con el inconsciente, que con el tiempo creí deber designar con l’une-bévue. No basta para nada que se tenga la sospecha de su inconsciente para que éste recule –sería demasiado fácil. Eso no quiere decir que el inconsciente nos guíe bien.




Sacado de: http://www.facebook.com/notes/fernando-alvarez/lacan-1977-qu%C3%A9-es-la-cl%C3%ADnica-psicoanal%C3%ADtica-versi%C3%B3n-biling%C3%BCe-/10150288258883234

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